“Ce qui est tout à fait privé, ce qui est caché aux autres", cadre d’emblée le dictionnaire au sujet de l’Intime. L’intime : propriété privée ? Et le hors cadre de son microcosme ? Celui des espaces partagés, celui des colorations et des éclairages familiaux, celui des espaces intérieurs toujours à l’opposé des gravures convenues. L’intime a besoin d’une ombre et d’un creux, entre conviction personnelle et partie de soi. A ce propos, le vocable lui-même grouille aussi de propos intéressants sur la mémoire. Comme si ni les uns ni les autres ne pouvaient exister séparément. Ils se répondent ainsi par images interposées.
D’où l’intérêt particulier de celles qui, stagnant, sont comme des étendues reposantes. Eaux faussement immobiles, en réalité parcourues de frises et autres courants d’air, secousses superficielles ou subreptices
qui dissipent en apparence des vies souterraines.
Mais l’intime est aussi affaire de distances dans lesquelles le sociologue Edward T.Hall voit l’ordre subtil d’un jeu de relations humaines où l’affectif le dispute aux stratégies de gestes calculés : gestes proches évoquant un contact, gestes à distance convenue pour marquer une entente implicite, gestes éloignés intentionnellement… Chaque fois l’intime sert à réduire ou mesurer un écart et une séparation.
A ce sujet, ne pas prendre l’intime pour l’intimité. Par rapport à l’intime et la mémoire, le dessin a un terrain d’expression privilégié. Il peut s’y développer ou s’y nuancer sans fard, feindre le repentir ou proliférer dans toutes les directions, il peut être appuyé ou aérien. Il peut aussi être simplement ligne ou silhouette...
Alain Bouaziz, 2006
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